-
"La première chose qu'un acteur doit apprendre, c'est la géographie réelle de son corps." Yoshi Oida
Un échauffement de plus d'une heure avec le professeur de Taekwondo, Rolf N'Guié, pour préparer le corps à l'environnement spatial et à la conscientisation de la posture dans l'espace-temps.
Développant à la fois le sens de l'observation et de la concentration, les exercices visent en effet à essayer de prendre conscience de chacun des mouvements effectués en les faisant selon un rythme précis et une coordination avec le groupe.
Plutôt physique mais après, le corps s'en est trouvé plus posé et plus réceptif pour les improvisations.
On en perd parfois en route... mais cela ne dure pas !! C'est ça la persévérance : un groupe qui se galvanise par lui-même. Pas de compétition mais l'adaptation en conscience des mouvements à son corps, en veillant à alterner tensions et relâchements.
Le Taekwondo, par son nom, renvoie à l'idée de saut, de vol, de coups de pied ou de poing mais aussi à "Do", l'art ou la voie construite. Il s'agit d'abord d'un combat sans armes pour l'autodéfense, qui implique une grande habileté tant dans les blocages que les esquives pour neutraliser rapidement l'adversaire.
Voyez vous même combien nos comédiens maîtrisent le Do :
On ne plaisante plus maintenant dans la cours du lycée !
Et si on vous attrape par le colback, voici la technique :
Après cet échauffement énergique, travail sur la voix et les émotions... Comment jouer sur le décalage entre le sens et l'émotion ?
Travail sur le rythme pour faire jaillir l'émotion... "vraie".
Et puis les improvisations à partir d'objets déviés :
votre commentaire -
Grâce à la visite du musicien ponténégrin Gaël Manangou, qu'il n'est plus la peine de présenter au Congo, nous avons pu aujourd'hui pratiquer la technique vocale.
Gaël Manangou, musicien et chanteur à la voix grave, profonde, fragilement éraillée, et aux accents d'afroblues, nous a offert quelques moments de son parcours, depuis ses premiers pas, à l'âge de trois ans, dans la chorale de son père, en passant par une pratique dans les rues de Pointe Noire, pour arriver à des rencontres comme celle du griot Prince Mpoutou, joueur de sanza, qui va l'initier à cet instrument traditionnel et avec lequel il livrera son premier concert public en 2002 à La Pagode, la mythique salle du Centre culturel français.
Derrière sa gentillesse et sa simplicité se cache un musicien talentueux et attentif aux autres, qui a chanté et joué avec les plus grands musiciens : Manu Dibango, Lokoua Kanza, Zao, Kareyce Fotso du Cameroun, Alfred et Bernard du Rwanda, le groupe Archimusic de France, Djonimbo de la République démocratique du Congo, et les Congolais Jacques Loubelo, Kaly Djatou, Christian Ouissyka et Freddy Massamba... et bien d'autres.
Grâce à son approche très pédagogique, sa patience et son énergie enjouée, son enseignement d'aujourd'hui a porté sur les points suivants :
- technique de respiration précise et personnelle de Gaël : sous forme d'exercices engageant le corps pour l'amener à remplir les poumons, stopper l'air puis le laisser s'écouler lentement. Régulation de l'air mais aussi sensation des effets produits dans le larynx, la gorge, la poitrine... et même la tête("Alors, ça tourne ?").
- apprentissage d'une chanson en lari( langue de la région du Pool. Petite leçon de géo congolaise en passant), créée par Gaël(à réécouter dans son premier album). Après une répartition des élèves en fonction de leur tessiture vocale : répétition de certaines mélodies et paroles par groupes interposés, jeu de questions/réponses, puis choeur.
Changement de tonalités afin d'ajuster la chanson aux voix de l'ensemble... Ce qui, après quelques déraillements, a peu à peu pris forme...
Avant d'en avoir le son, voici quelques images pour préserver ces moments musicaux avec ou sans appel d'air mais avec de beaux moments d'unisson et de fous-rires aussi !
Ca, c'est le rythme !!!
Des voix de basses qui résonnent... Trois fois trois !!?
Si vous voulez entendre Gaël en concert : voici un lien https://www.youtube.com/watch?v=PyYtHy6dnrk
Mais le mieux serait de le suivre dans ses tournées à venir, du Sénégal à la Colombie.
Merci d'avoir partagé avec nous ces moments musicaux et joyeux dont nous avons encore les notes en mémoire !
Merci aussi à notre agent chef et vidéaste averti, Edhem Rombhot, d'avoir pris le temps de venir filmer rapidement...
Françoise Rivière
votre commentaire -
Conversation, oui, mais corporelle
Continuons notre recherche sur l'échange généré par les mouvements corporels : jeu du touche-touche où la réactivité tend à créer des formes à plusieurs dans lesquelles les corps s'imbriquent de manière imprévue et souvent surprenante dans son résultat symbiotique.
Certes sportif mais ô combien efficace pour les réflexes et l'appréhension du corps des autres.
Tout en douceur... et en poésie.
Cela devient parfois acrobatique !
Ou acrobatiquement fluide et poétique...tout en ressenti et en émotions inattendues.
Visite de l'un des professeurs du Lycée Augagneur, Rolf Nguié, pour pratiquer avec nous...
La photo de groupe ou le tableau vivant : exercice fameux ! Quelques moments d'improvisation sur des thèmes choisis :
à vous de les deviner !
Un peu trop stars, non ?
Là, c'est moins évident... Vive l'Antiquité ! Merci Matthieu !
Les histoires de Troie...finissent toujours mal ?
votre commentaire -
Une citation d'Ariane Mnouchkine, fil conducteur de la pratique d'aujourd'hui :
« Le théâtre, ce sont des corps, le théâtre, c’est l’art des corps, c’est d’abord l’art du corps. Quand ont dit que le théâtre, c’est le texte, je réponds : non, le texte, c’est la littérature du théâtre, et s’il n’y a pas un corps d’actrice ou d’acteur qui entre, il n’y a pas de théâtre. »
Un échauffement intégralement effectué par nos lycéens en musique et en mouvements tous aussi créatifs les uns que les autres : grand merci à notre vétéran Matthieu d'avoir donné l'impulsion avec brio !
Ensuite, petit travail de synchronisation et de rythme : avec tenue de posture et de regard... et démarche naturelle !!!!!!
Quelques improvisations pour apprendre à changer les rythmes du corps et à sortir des stéréotypes caricaturaux... Un défi ! Et des placements spontanément réussis ! Mais si !
La lenteur : essentielle pour sentir le mouvement de l'intérieur ? Et en faire percevoir la justesse à l'extérieur ?
Un comédien déjà aguerri : Didier !
Déménageurs de... meubles ? piano ? ou mieux ?
Se laisser entraîner par le mouvement, cela peut donner cette authenticité... hilarante :
Essais de mise en bouche de quelques extraits de R. Devos... à partir des corps dans le corps du groupe et non pas des textes...
D'accord, pas d'accord ?
Ah quel talent, quel talent !!
Rendez-vous à l'IFC, samedi 16 septembre, à 19h, pour la soirée d'ouverture de cette nouvelle saison ! Venez nombreux !
votre commentaire -
Vous êtes tous invités au spectacle
Noos duo de portés acrobatiques
de Justine Berthillot et Frédéri VernierSamedi 9 septembre, à 16 h, au Centre Tati Loutard
Durée : 30' puis échange avec les circassiens.
http://www.lemonfort.fr/media/monfort/34-dossier-prod-noos-1.pdf
SYNOPSIS
Pour faire du cirque il n’y a qu’une chose qui soit absolument nécessaire : la matière humaine.
L’élément fondamental de Noos est le corps. Et pour que la vie circule il faut la rencontre. Deux corps qui prennent contact et construisent un dialogue. Une recherche humaine nourrie
d’engagement physique : notre monde et un peu autrement…A voir absolument !
votre commentaire