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Samedi 28 avril 2018
Un lycée presque vide ce matin... excepté les ouvriers s'adonnant à la construction des nouveaux bâtiments du lycée et le bruit des travaux.
Une surprise dans ce désert sens dessus dessous : quelques courageux survivants de ces sept éprouvantes semaines de cours : les lycéens de l'option théâtre, The Backpack Twelve, émergés sur ce radeau, pour répéter avant leur représentation du mois de mai. Malgré la fatigue, ils sont tous là : Téhila, Océane, Jade, Didier, Farah, Gloria, Matthieu, Lucas, Unisse, Sixtine et Elykia ; voltigeant de tous côtés pour rétablir minutes après minutes, les sautes d'humeur de l'électricité.
Alors, mes félicitations à ces artistes pour leur persévérance, preuve de leur passion et de leur esprit de troupe inénarrable !! Jamais de jugement mais des échanges et un regard avisé sur le travail de mise en scène ; tel est le secret de cet esprit créatif qui les auréole. Exactement ce qui permet d'avancer ensemble : " Il faut partir du principe que les autres sont comme vous, établir le contact avec eux, et alors quelque chose se passera. Vous progresserez ensemble sans porter de jugement." Y.Oida
La fatigue, si elle peut engourdir l'esprit et laisser les phrases se brouiller ou bredouiller, offre parfois d'authentiques moments de relâchement dont naissent de purs bijoux d'interprétation...
On manque un peu d'espace... pas de salle de spectacle mais cela suscite du coup une forme de créativité inattendue.
Les deux Justine à l'oeuvre !
Des échanges tout en délicatesse, dans la profondeur d'âmes adolescentes meurtries... se cherchant une place dans le monde.
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A LA UNE
Jeudi 26 Avril - 19H - Salle Tchicaya U Tam'SI
HARD ITINERAIRE, Aipeur #DanseAvec sa danse si particulière, à la fois puissante et sensible, Aipeur Foundou souhaite raconter son parcours, dans ses bons comme ses mauvais moments. Il s'accompagne pour cela de son fidèle complice, Chériff Bakala, rappeur et chanteur, dont la voix grave et les textes puissants viendront rythmer le spectacle en crescendo. Le scénographe Donald Bouesso les accompagne dans cette création, en concevant un décor mobile, qui évolue au fil du spectacle. Ensemble, en symbiose, ils témoignent du combat permanent des artistes au Congo Brazzaville.
Chorégraphie et interprétation : Drévy Ivernel Foundou
Chant : Chériff Bakala
Entrée 3000 FCFA / Gratuit adhérents
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Mardi 5 décembre 2017, toute la troupe des lycéens de l'option pénètre dans l'arrière-cours de l'IFC pour assister à cette pièce de Laurent Gaudé, "Le Tigre Bleu de l'Euphrate", mise en scène par le comédien Pierre Claver Mabiala.
Suite à une préparation chorale en amont, tant sur le personnage d'Alexandre que sur des extraits de la tragédie écrite par Laurent Gaudé aux éditions Actes Sud, les voici enfin sur leurs vétustes chaises, dans ce petit espace baptisé du nom du grand poète congolais Tchikaya U'Tamsi.
Quelques questions les taraudent : que représente donc vraiment ce Tigre Bleu de l'Euphrate ? Comment, en un monologue, mettre en scène l'esprit de conquérant d'Alexandre, le registre épique des batailles racontées ? Comment traduire l'intensité de sa ferveur ?
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Travail sur l'acmé de l'intrigue... ce moment où la parole, presque inconsciemment, resurgit de la bouche- ou ne devrait-on dire- du corps entier de Justine... Ce moment où tous les personnages demeurent atterrés par une révélation insoupçonnée. C'est alors que nos comédiens doivent puiser au fond de leur corps, là, au centre du corps : et oui, ce ventre d'où les émotions affluent et vers lequel elle refluent. L'esprit le comprend mais le corps reste parfois hermétique, inhibé, ce qui demande un intense travail pouvant aller jusqu'à l'épuisement pour laisser affleurer l'intensité d'une émotion ; la "beauté" de l'expression qui sonne juste.
"Comme dans la danse, en silence, l'acteur crée de la place pour le corps, recherche les gisements d'être inexploités, à mettre en jeu" Daniel Sibony
"J'aimais les faire rire..."
Impossible d'en dévoiler plus...
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Au fur et à mesure de notre découverte scénique de la pièce "Small talk", nos comédiens prennent la mesure des variations expressives de la voix qui doit rester claire et audible quelles qu'en soient les inflexions(une recherche et une exigence permanente !).
Dans cette pièce, qui propose une approche des difficultés de communication, tantôt la parole s'emballe jusqu'à une loghorrée de paroles parfois totalement incongrues et drôles, tantôt les pauses traduisent une gêne qui reflète le mal-être de ne savoir comment entamer une conversation avec quiconque ou/et d'être en décalage avec la société. Cette pièce mêle ainsi des moments d'une profondeur qui font sentir tout le poids de la solitude et des scènes chorales d'une gaieté et d'une fantaisie qui contrebalancent la gravité du sujet. Une tension subtile entre l'intérieur et l'extérieur au sens propre comme au sens figuré...
C'est sur ces paradoxes que porte actuellement notre travail de recherche scénique et scénographique avec les lycéens... sachant que nous avons un espace de représentation réduit et peu de moyens matériels. Deux éléments poussant à être bien plus créatifs !
La troupe au complet...
Pour les costumes et accessoires... notre "laboratoire de recherche" est à l'oeuvre... Séances d'essayage pleine de surprises et de joie.
Quelques têtes restées dans l'ombre... mais pas pour longtemps.
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